
A force de voir des paysages sublimes, on devient exigeant! Très déçus par notre étape à Greymouth, ancienne petite ville qui profita du boom causé par la découverte de l’or jusqu’en 1920. Malheureusement, aujourd’hui elle fait figure de ville fantôme comme on le voit dans certains westerns: une rue principale bordée de magasins carrés, fermés pour la plus part.La ville située au bord de la mer de Tasman et de la Grey River a du faire face à de multiples inondations. Pour parer à cela, une digue en béton est érigée qui augmente cette impression de grisaille ambiante. C’est avec empressement que nous quittons Greymouth (heureusement, nous n’y passions qu’une nuit), pour rejoindre Nelson. Nous poursuivons donc la Six Road le long de la côte ouest.
Et là, nous retrouvons l’enchantement des paysages. La Weast coast est une étroite bande de terre située entre la mer de Tasman et les Southem Alps. Sa beauté réside dans sa très grande diversité de paysages sauvages : forêt profonde plages jonchées de bois mort, falaises escarpées, montagnes enneigées et glacier qui se situe à quelques kilomètres du littoral, comme celui que nous avons quitté il y a deux jours. La mer de Tasman, aux eaux tumultueuses découpe la roche de manière spectaculaire.Jérôme se régale avec son objectif !
Un arrêt s’impose pour visiter les fameux Pancakes Rocks dans le Paparoa National Park au niveau de Punakaiki. Ici aussi ils ont leur « Puit de l’Enfer », alors c’est sûr, version New Zélandaise , c’est autre chose! Et encore ,il aurait fallu attendre le milieu d’après midi pour être à marée haute et voir ainsi des vagues encore plus magistrales s’engouffrer dans le Blowhole! Le long de la promenade on peut également admirer la végétation liée au microclimat subtropical et admirer les palmiers Nicau, les plus méridionaux qui soient, à une latitude de 44° Sud. Nous poursuivons notre périple. Les fleurs sont changeantes: des lupins de la côte est, nous avons vus beaucoup d’ortensia dans le sud. Mais maintenant , ce sont des petites fleurs orangers- rouges qui tapissent les bas côtés de la route (si vous en connaissez le nom, nous sommes preneurs?), alternant avec des agapanthes mauves ou blanches de toute beauté. On aperçoit de ci de là quelques fleurs d’Aloé Vera. Par contre , la floraison des yucca semble dépassée (les fleurs sont toutes fanées). Voir les photos.
En poursuivant la route qui longe toujours la côte, on voit enfin des panneaux annonçant les plages! Le sable y est gris , les galets moins nombreux. Mais les rochers semblent omniprésents. En tout cas, pas de baigneurs? Nous quittons la côte pour nous enfoncer dans les terres. Je n’aurais donc pas mis un orteil dans la mer de Tasman ! Peut-être sur l’île du Nord?
Nous longeons maintenant la Buller River qui découpe la montagne encore de manière remarquable. Ses gorges sont tentantes….mais les imparatifs d’horaire à Nelson, nous obligent à refreiner nos envies de baignades ( surtout les miennes).
Petite halte repas avant Murchison. Toute cette région est marquée par son histoire minière. Ce petit Café-resto où nous nous arrêtons,en fait témoignage par des accessoires diverses et variés. Le couple de propriétaires semblent deux originaux . A table, nos voisins engagent la conversation. Cela démarre par l’intermédiaire de leur chien,un border collie. J’arrive à dépasser mon complexe de la barrière de la langue et de son côté il entame joyeusement la conversation. Il est venu en France pour travailler, du côté de Toulouse puis à vadrouiller sur l’ensemble de l’hexagone… Il semble porter haut dans son cœur l’Italie, parce que riche d’histoire. Il déplore la jeunesse de l’histoire de la Nouvelle Zélande et la pauvreté de son architecture. Ici les toits sont principalement en tôle ondulée (toit deux pentes, mais plus fréquemment quatre), les maisons sont basses, pas plus que le Rez-de-chaussée. En ville on peut apercevoir 1 ou 2 étages, grand maximum. Très peu de grandes bâtisses, ou sinon très contemporaines. Il nous fait comprendre que pour lui le néo Zélandais est un » Plouc »! Pourtant dans le moindre hameau, on y trouve une bibliothèque, le nombre de gallerie d’art est impressionnant également!? Notre repas sera également l’occasion de la rencontre du Weka, sorte de poule faisane (voir photo), chipeur de nourriture paraît-il et du jeune WHV du lieu. Le propriétaire lui fait démonstration du maniement du quad pour qu’il puisse terminer de ramasser l’herbe coupée du jardinnet qui borde la terrasse. Comme la marche arrière avec attelage ne semble pas son fort, il laisse échapper un juron qui sonne clairement à nos oreilles comme non anglais. Quand on lui demande en anglais s’il est bien français, il répond que non ,il est basque!!! Prof de Basque, il s’est pris une année sabbatique pour visiter et l’Australie et la Nouvelle Zélande…et fait des petits boulots pour payer son voyage…
Les fleurs rouge-orangé qui poussent en bord de route et dont le feuillage rappelle celui des joncquilles (en plus haut) s’appellent « CROCOSMIA » (plante à bulbe) ; il y en a aussi en Irlande, c’est pour ça qu’on connaît le nom. On en a planté à Roissy 🙂
NB : depuis le début de votre journal de bord, je vous découvre une vraie « plume » d’écrivain, et un vrai talent de photographe… j’ignorais cela. BRAVO !!! Quel bonheur de se jeter sur votre blog chaque jour pour lire votre récit. Nous vous suivons par la pensée, continuez de nous faire rêver tout éveillés …
Bonjour vous deux
Tes récits Gwenaelle sont empreints de tes émotions , ce que l’on ne retrouvera jamais dans un guide et bravo pour vos photos. J’attends avec impatience le prochain épisode
Bises à vous deux