
Une journée tranquille…
Il y a quelques jours de cela, en prévision de notre dernière étape (sans compter la journée de demain avec la visite d’Hobbiton, réservée depuis Noël !), nous nous disions que nous passerions la journée de manière tranquille pour anticiper le retour, éprouvant des 22h de vol à venir. Pourquoi pas lézarder au soleil dans l’une des baies face au Pacific, ou peut-être, malgré tout, se faire le walk jusqu’à Cathedral Cove, annoncé comme très facile, si après le repos, l’énergie revenait…
Mais, dans la nuit, peut-être la queue du cyclone Gérard passé sur l’île du Nord (nous en avions entendu parler quand nous étions à Queenstown…) ou bien tout simplement un phénomène habituel dans le coin (vu les couleurs verdoyantes de la végétation du lieu, fort à parier que le phénomène se reproduit fréquemment…), on se trouve réveillés par des bourrasques et le bruit assourdissant de la pluie contre la baie vitrée ! Au réveil, la Harbour view est complètement BOUCHÉE !
Petit déjeuner à 8h, pour satisfaire aux horaires de nos hôtes et Chris nous confirme que la pluie est prévue sans discontinuer toute la journée!
On se recouche, on aura au moins gagné une grasse matinée à défaut d’une bronzette sur le sable blanc et chaud…
Vers midi on se décide à braver les éléments et à quand-même ne pas passer à côté de cette Cathedral Cove!
Nous voilà partis, après 20 mn de voiture, équipés de nos parkas (tentative infructueuse de supplémenter l’arnachement d’un pancho de pluie: le magasin de bricolage du coin en a été dévalisé… C’est ça de flemmarder!!!), Shorts de treks ( quitte à être mouillés , les mollets sont plus faciles à essuyer que les bas de pantalon !), Casquettes et chapeaux pour compléter les capuches et éviter d’être ciclés par la pluie et les essentiels BATONS!
A défaut d’une promenade magnifique – l’horizon est quand même bien » bouché »! – ce sera une randonnée inoubliable ! La pluie n’aura quasiment pas cessé de tomber, à l’abri sous les ramures des végétaux du bush , on est à peut prêt abrités, sinon , c’est Beyrouth !
Une légère accalmie permet à une famille de « cailles de Californie » de nous faire une jolie visite sur le chemin…
Arrivés à destination, cela demeure magnifique!!! Qu’est-ce que ça doit être par beau temps… Jérôme c’est amusé à joindre à nos photos, celle d’Internet sous le soleil…
A l’abri sous une excavation de la falaise, petit pique-nique, baignade furtive des pieds dans l’eau- le Pacific n’en a que le nom, il est démonté, mais qu’est-ce que c’est beau!- attente d’une éclaircie pour repartir mais comme elle ne vient pas, on se résoud à faire le chemin dans l’autre sens . Après une heure 30 de marche on arrive trempé jusqu’aux os!! Des chaussettes aux sous- vêtements.
Au lodge, les péripéties nous poursuivent… Chris et Jane sont tout embêtés de nous annoncer que l’eau, par infiltration de l’étage, ruisselle par un des néons du plafond, et qu’ils avaient été obligé de déplacer notre lit, pour éviter qu’il ne soit trempé.
Ils nous proposaient d’y laisser tous nos bagages mais de rejoindre pour la nuitée, la troisième chambre libre et au sec ,qui leur restaient.
Jane était désolée de la petitesse de cette dernière et de devoir nous demander de passer d’un lit kingsize à un 160!
Douches et boissons chaudes nous requinquent !
Mais impossible de remettre nos vêtements en l’état dans les valises et de pouvoir les réenfiller le lendemain (on vous rassure, pas pour les sous-vêtements !) pour les parkas et chaussures de trail pour la visite d’Hobbiton.
Heureusement, la laverie du village va nous sauver…
Dernier dîner neo- Zélandais…Mais rien que de traverser la route du resto pour récupérer nos vêtements dans le sèche linge , on est de nouveau trempé ! Le sèche serviette des deux chambres tourne à fond toute la nuit !
L’endormissement est long , au son des bourasques de vent qui agitent les arbustes du jardin adjacent à la baie vitrée de notre nouvelle chambre…
Et la pluie qui ne cesse de tomber à sceaux… A trois heures du mat, 4 coups de sirène du village nous inquiètent: ce n’est certainement pas l’alerte incendie.
Jérôme, inquiet, aux vu des panneaux avertisseurs de « tsunami » rencontrés pendant la promenade de la veille, se met en quête, sur internet, d’une réponse à la signification de cette sirène, en vain.
Au petit déjeuner du lendemain, Chris nous donne la solution: 6 voitures se sont trouvées coincées (voir emportées?) sur un pont à quelques kilomètres de Tairua… la route est barrée.
C’est justement par là, que nous devons repartir…
Une journée très tranquille !!
Inoubliable, merci pour les récits ça donne toujours très très très envie 🌿
Je ne sais pas si c’est parce que c’est presque fini, mais je trouve ces photos très belles (évidement j’exagère, il y en a eu tant et tant avant aussi) ! que malicieusement, je me disais parfois, eh bien, comment la Beauce pourra-t-elle faire pour leur tirer un regard énamouré au retour… vous nous direz ? (je suis d’accord, la Sologne ne ferait pas mieux).
Et puis aussi, je voudrais lever le doigt en faveur de Beyrouth, ou je me suis trouvée si bien, comme dans tous les coins de Liban que j’ai visité, et que j’ai trouvé si beaux, (il y a juste quelques années, pas au siècle dernier) !
Enfin, je trouve que pour le retour, vous faites drôlement fort !
Peut-être êtes-vous dans l’avion ?
Je vous le souhaite fort, car il faut bien rentrer
Bises a tous les deux – MC