Dimanche 2 juin – Cusco

Réveil tranquille avec petit déjeuner à l’hôtel. On a la journée pour préparer le retour sur Lima pour Louana et notre escapade au lac Titicaca pour nous deux. Cette fois on n’y échappe pas, il faut faire laver notre linge. Une fois fait petit shopping dans Cusco. On retourne aux halles qu’on a déjà faîtes il y a 5 jours, en évitant le quartier des viandes (la vue et l’odeur des carcasses nous a complètement écoeuré).
Petits souvenirs en poche, on se fait plaisir avec un jus de fruit frais chez « Carole » ( ils sont fous ces perruviens, ils ont tous des noms qui ne sonnent pas sud américains?!).  On retrouve exactement cette ambiance sur la place centrale de Marrakech… Les vendeuses de jus de fruits, les petites échoppes de bazard, de nourritures, de légumes de fromages et des petits restos où Louana nous dit qu’on y mange plus que très bien.
Sur le retour, je craque pour du tissus… Jérôme est là pour me rappeler que j’ai déjà eu problème de poids avec ma valise et que donc je ne peux pas emmener tout le magasin!
Petit resto avec Wifi: Louana peine toujours à enregistrer son bagage en soute avec sa CB. Du coup, son père lui sauve le coup.  De notre côté nous réservons notre aller retour en bus Cusco/ Peno et notre vol Cusco Lima pour jeudi prochain. À partir de ce soir, on se retrouve sans notre interprète bilingue et c’est là que ça va commencer à être coton. Ce n’est pas avec mes 2 mois d’appli Duolingo que je m’en sors. Et ici l’anglais de Jérôme ne sert quasi à rien, les perruviens ne le pratique pas.
Donc on essaye de tout baliser quand elle est encore  avec nous. 
Une fois le linge récupéré, on se paye le luxe d’une petite visite culturelle : le musée du monastère de Santa Catalina sur la vie monastique. Le monastère a été construit sur les vestiges d’un temple inca où étaient enfermées des jeunes filles destinées à rester vierges et dont la principale occupation était de concocter des breuvages qu’elles distribuaient au monde extérieur par des fentes dans les grands murs d’enceinte de l’édifice.
Malheureusement le musée se consacre exclusivement à la vie monacale de 1600 et des à 1960…. Une partie du monastère est encore habité par une congrégation à l’heure actuelle.
Notre choix premier aurait été de visiter le musée du Machu Picchu, mais fermé le dimanche, il a fallu s’en contenter.
Après l’achat d’un sac à dos traditionnel perruvien pour que Louana puisse ramener nos souvenirs directement à Lima et c’est déjà le moment de se séparer.  Son UBER l’attend déjà devant la porte de l’hôtel.
Alors qu’elle se dirige vers l’aéroport, nous finalisons le séjour au Lac Titicaca. Ce sera finalement en chambre d’hôte à Inti Wasi, sur la péninsule de Capachica, à côté du village de Chifrón. La famille de Walther nous y accueillera. 
Pendant le repas, Louana nous alerte qu’elle rencontre des difficultés. Les 2 vols pour Lima qui précèdent le sien sont annoncés comme retardés. Puis le temps du décollage du sien approche plus cela devient compliqué d’être informé sur ce qui se passe. Finalement vers 22h, alors que nous sommes dans le bus pour Puno, elle nous apprends que son vol est annulé. Épuisée, elle est au bord des larmes. Elle retourne sur Cusco au même hôtel pour au moins se reposer. On lui propose un vol lundi matin à 9h40…elle devra louper de nouveau ses cours.
Quant à nous dans notre bus, ce n’est pas de tout repos. Les perruviens qui sont à journée faite sur leur portable, ne semblent pas  gênés de le faire sonner intempestivement, de téléphoner en haut parleur jusqu’à 1heure du matin, de regarder des vidéos sans se rendre compte que son casque ne fonctionne pas et que tout le bus en profite ! Louana nous avait dit de nous munir de nos boules quiès mais entre le moment où elle nous l’a conseillé et la préparation du sac cabine , on a oublié,! Ah oui sans oublier la musique  du chauffeur qu’il ne mettra en sourdine que vers 2h du matin… infernal. 
Il fait d’abord très froid , alors on a prévu ce qu’il faut. Puis 3h après le départ, les sièges se sont mis à chauffer comme des dingues, alors il faut enlever les couches. Pendant les 7heures de voyage, on a souvent eu l’impression de rouler sur les chemins de caillasses de notre trek. Le bus en lui même est super confortable, avec inclinaison à 160° du siège, repose pied, têtière ergonomique mais l’état des routes laisse à désirer. Les descentes et les montées se succèdent et il est sans doute préférable de ne rien voir parce qu’il y a des chances que ce soit impressionnant. Et toujours cette folie des dos d’âne!